Corpus de textes Rosette

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Stèle H-1575 - Ikay (FR - 146)


Classe : Stèle

Il s'agit d'une stèle cintrée en calcaire, datant du Nouvel Empire, et plus précisément de la XVIIIe dynastie. Elle s'organise en un cintre et six registres horizontaux, contenant une formule à destination d'une Ennéade abydénienne.
Le cintre présente une paire d'yeux-oudjat. Entre les deux yeux est gravé le signe ?n, un anneau symbolisant l'éternité cyclique n??. C'est ce signe, déformé en ovale, qui donne le cartouche où sont inscrits les noms de s3 r? et de nwst-b?ty des rois.

Le texte s'étend sur six registres. Il est gravé dans le creux ; cette technique de gravure était surtout utilisée pour les monuments (stèles, linteaux, etc.) destinés à être placés en extérieur - parce que les reliefs en creux résistent mieux que les reliefs en bosse à l'érosion. Ce texte constitue une invocation à des divinités qui ne sont pas nommées mais désignées collectivement par les termes ps?t ?my 3b?w: "l'Ennéade qui est dans Abydos". Cette ennéade est liée à un dieu, non nommé lui non plus, mais désigné par le titre nb r-?r, traditionnellement traduit "maître de l'univers". Ce titre est souvent associé au dieu Râ, mais dans le contexte abydénien, il faut sans doute davantage y voir une épithète du dieu Osiris.
Le propriétaire de la stèle, Ikai, demande aux dieux que son souvenir perdure auprès d'eux dans la ville d'éternité (en l'occurrence, Abydos).

Cette stèle ne présente pas d'offrande invocatoire ; il ne s'agit donc pas d'une stèle funéraire à proprement parler, censée assurer à son propriétaire les biens nécessaire à sa survie par-delà la mort, pour l'éternité. S'il y en a eu une, la stèle contenant la formule d'offrande pour Ikai devait se trouver dans sa tombe.
La stèle ci-présente a pour but de compléter cette éventuelle stèle d'offrande, afin d'assurer la pérennité du nom d'Ikai auprès des divinités de l'une des villes les plus saintes de l'Égypte ancienne, ainsi que la survie de son "moi social" ([Assmann 2001]) auprès de la communauté des vivants.

Bibliographie:
  • Barranco Th., "Prière d'Ikaï au Maître de l'Univers", in Kyphi, Bulletin du Cercle Lyonnais d'Égyptologie Victor Loret 2, 1999, p. 9-16.
  • Deveréria Th., Notice sur les antiquités égyptiennes du Musée de Lyon, Lyon, F. Dumoulin, 1857. Lien sur Internet Archive; la stèle de Ikay est concernée par la notice n° 93, p. 23.
  • une étude réalisée par Bertrand Gajeot est disponible à cette adresse.
  • Données muséographiques MET :

    Localisation actuelle : MUSÉE DES BEAUX-ARTS, PALAIS SAINT-PIERRE [02/057] ( LYON - FRANCE [02] )
    Provenance : ABYDOS ( GOUVERNORAT DE SOHAG - HAUTE ÉGYPTE )
    Datation : XVIIIème DYNASTIE ( NOUVEL EMPIRE )
    Matière : CALCAIRE ( PIERRE - NON ORGANIQUE )
    Technique : GRAVÉ ( TECHNIQUE GÉNÉRALES )
    Technique : GRAVURE/INCISION ( TECHNIQUE D'ECRITURE )
    État de conservation : COMPLET
    Écriture : HIÉROGLYPHIQUE CURSIF
    Noms divins : ENNÉADE ( DIEU ÉGYPTIEN )

    Compléments aux données muséographiques :

    Période : XVIIIème dynastie
    Localisation : Musée des Beaux-Arts de Lyon
    Support : Calcaire
    Source : Lyon
    Page : H-1575

    Avancement :

    MdC : OK
    Translittération : OK
    Traduction : OK

    Publication : 22/04/2010


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    Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait (Mark Twain)