Didacticiel

Cette introduction à la lecture des hiéroglyphes par l'application Rosette a pour simple but de vous familiariser – rapidement – avec l'utilisation de notre site.
Le Projet Rosette a pour objectif d'offrir une aide à la traduction des hiéroglyphes.

Quelques mots sur les hiéroglyphes…

Le principe d’écriture :

L'écriture hiéroglyphique, qui fut utilisée pendant plus de trois mille ans, comporte une grande quantité de signes représentant des choses qui entouraient les anciens égyptiens.
Elle est complexe car composée de plusieurs systèmes d’écriture comme l’idéographie, qui consiste à dessiner un signe qui signifiera ce qu’il représente, la phonographie, qui consiste à dessiner un signe qui devra être interprété comme un son et non comme un mot, la détermination qui ne sert qu'à préciser le sens du mot (ne se prononce pas), à valeur purement sémantique.
Chaque signe peut donc potentiellement être un mot, un son, une idée, etc.

Ecriture :

Une particularité de l'écriture égyptienne est d’avoir quatre directions possibles. Prenons l'exemple du mot sbAq "nettoyer, purifier, être clair", qui se représente par la suite de signes S29-G29A-N29-M34 :
de gauche à droite M34 - <span class=Translit >bdt</span>N29 - <span class=Translit >q / qAA</span>G29A - <span class=Translit ></span>S29 - <span class=Translit >s / z</span>       de droite à gauche M34 - <span class=Translit >bdt</span>N29 - <span class=Translit >q / qAA</span>G29A - <span class=Translit ></span>S29 - <span class=Translit >s / z</span>
de gauche à droite et de haut en bas M34 - <span class=Translit >bdt</span>N29 - <span class=Translit >q / qAA</span>G29A - <span class=Translit ></span>S29 - <span class=Translit >s / z</span>       et de droite à gauche et de haut en bas M34 - <span class=Translit >bdt</span>N29 - <span class=Translit >q / qAA</span>G29A - <span class=Translit ></span>S29 - <span class=Translit >s / z</span>

Pour déterminer le sens de lecture d’un texte hiéroglyphique, il suffit d'observer les signes représentant des êtres vivants (animaux, êtres humains, etc.) et d'aller à leur rencontre.

Les égyptiens n'écrivaient pas linéairement, comme nous, mais avaient recours, dans la plupart des époques, à un empilement méthodique des signes dans ce qui est appelé un cadrat.
Un cadrat est un quadrilatère imaginaire, dont la hauteur est celle du plus haut hiéroglyphe et la largeur celle du plus large. Un cadrat peut être constitué d’un seul ou plusieurs signes. La lecture du cadrat suit celle du texte, et toujours du haut vers le bas.

Les hiéroglyphes et l’informatique :

La liste de Gardiner :

A travers les siècles, les égyptologues ont tenté de regrouper les signes hiéroglyphes par leurs caratéristiques graphiques. Jean-François Champollion a réalisé la première classification fondamentale, car elle était logiquement associée à son déchiffrement de l'écriture.

En 1927, Sir Alan Gardiner a classé 760 signes hiéroglyphiques dans une nomenclature admise depuis par tous les égyptologues du monde entier, où chaque signe est désigné par une lettre ("Section") et un nombre, parfois suivi d’une lettre de variante. Cette liste s'est étendue par la suite mais reste la codification universelle, reconnue par toute la communauté égyptologique.

Le catalogue Hieroglyphica (logiciel WinGlyph ©CCER) recense plus de 7000 signes affectés d'un code Gardiner. Vous pouvez les découvrir sur le site de Raymond Monfort. Rosette en reconnait environ 3200, ce qui suffit amplement pour tous les textes de l'Ancien au Nouvel Empire. C'est en effet à la Basse Époque que les variantes se sont multipliées.

  • La "Section" définit la catégorie à laquelle appartient le signe, fondée sur ce que représente le signe. La première catégorie "A" contient par exemple tous les signes représentant un homme, la catégorie "B", la femme, la "C", les dieux, etc.
  • Le chiffre ordonne le signe en question dans la section. Il est arbitraire, et ne correspond à aucun rangement spécifique.
  • La lettre optionnelle indique une variante graphique d’un signe. P.ex. G7a G7a - <span class=Translit ></span> et G7b G7b - <span class=Translit ></span> sont des variantes de G7 G7 - <span class=Translit >nsw / nTr</span>.

Dans un logiciel informatique quel qu’il soit, un signe hiéroglyphique est principalement désigné par son Code Gardiner, ou par sa valeur phonétique (voir plus loin le chapitre "Translittération").

Le Manuel de Codage :

Le Manuel de Codage est un ensemble très complet de codes pour l’édition de textes hiéroglyphiques sur un outil informatique. Utilisé, avec de multiples variantes, par un grand nombre de logiciels, certains codes indispensables pour le simple débutant sont résumés ci-dessous.
Un chapitre entier est consacré au Manuel du Codage dans Rosette. Sa lecture est indispensable pour bien utiliser l'éditeur hiéroglyphique.

  • L’édition d’un cadrat se fait au moyen des deux signes suivants :
    l'étoile * pour juxtaposer deux signes et les deux points : pour superposer les signes
    p.ex. M3:X1*Z1 représente le signe M3 (branche) au dessus des deux signes X1 et Z1 accolés Z1 - <span class=Translit ></span>X1 - <span class=Translit >t</span>M3 - <span class=Translit >Da / xt</span>.
  • Un texte dans un cartouche est contenu dans les balises '<' pour le début du cartouche, et '>' pour sa fin.
  • L’adjonction de translittération se fait au moyen de la balise '+t' suivie de la translittération.
  • Dans l'éditeur, tout texte hiéroglyphe doit commencer par '+s' (pour 'signe').
  • Les balises '+l', '+i', '+b' et '++' s’utilisent de la même façon pour, respectivement, l’insertion de texte normal, italique, gras et de commentaire.

La translittération :

La translittération est une étape nécessaire à la traduction d’un texte (lors d'une écriture à la main on doit la souligner). C’est une écriture phonétique représentant les consonnes de la langue égyptienne antique. Pour en savoir plus, consultez les pages Translittération et Liste phonétique.

Utiliser l’application Rosette :

Les fonctions principales du Projet Rosette sont réunies dans la partie « Rosette » du menu déroulant. Accessible en passant votre souris sur le bouton gris « Rosette » du menu.

Catalogue :

Le catalogue regroupe tous les signes gérés par Rosette rangés suivant les catégories de la Liste Gardiner.

Pour accéder aux signes d’une catégorie, il suffit de choisir dans le panneau déroulant la catégorie que vous souhaitez afficher.

Dictionnaire :

Le dictionnaire vous permet de rechercher un mot dans notre base en y entrant son Code Gardiner, sa translittération ou en sélectionnant un type syntaxique dans le panneau déroulant. N’oubliez pas de sélectionner l’option qui correspond à votre choix.

L’éditeur :

L’éditeur vous permet d’éditer une ligne d’un texte hiéroglyphique par différents outils pour configurer la taille, le type de texte (hiéroglyphe, translittération, latin), ou d’insérer un cartouche, etc.

En sélectionnant l’option « Afficher l’analyse Lexicale » vous pouvez, en appuyant sur Editer, voir les mots de votre texte qui correspondent à ceux trouvés dans notre dictionnaire. C’est le cœur des activités du Projet Rosette.

Une utilisation plus approfondie vous permettra de découvrir avec plus de détails les multiples outils qu’offre l’éditeur.

Le corpus de Textes :

Le corpus de texte vous permet d’accéder à l’ensemble des textes enregistrés dans la base de données de Rosette par trois écrans différents.

Le premier vous donne la liste des textes gérés que vous pouvez découvrir.

Le second vous informe des particularités du texte sélectionné ainsi que de l’ensemble des lignes du texte qui sont enregistrées.

Le troisième vous permet d’accéder au détail d’une des lignes du texte.

Nous espérons que ce didacticiel a pu éclaircir votre vision des hiéroglyphes ou du Projet Rosette, dans le cas contraire la consultation du forum ou d’un membre de l’équipe peut répondre à vos questions.

COURS DE HIÉROGLYPHES, de Ángel Sánchez Rodríguez.

Ángel Sánchez Rodríguez est né à Madrid en 1955. Docteur en Sciences Biologiques de l’Université Complutense de Madrid, il est aussi membre de la Asociación Española de Egiptología (AEDE), de laquelle il fut vice-président.

Diplomé en écriture hiéroglyphique du Bureau Culturel de l’Ambassade d’Egypte en Espagne, il a été chargé de cours de langue hiéroglyphique de la Asociación Española de Egiptología.

Il a publié des oeuvres variées sur l’Egypte antique :

- La estela de Chèchi (cuadernos egiptológicos nº1-AEDE)
- Diccionario de jeroglíficos egipcios (año 2000-editorial Alderabán)
- Los cuentos egipcios
- Astronomía y matemáticas en el Antiguo Egipto
- La literatura en el Antiguo Egipto (breve antología)
- El papiro Westcar (estudios egiptológicos nº1)
- Las instrucciones de Kagemni (boletín AEDE nº6)
- Los traumatismos craneales en el Egipto Antiguo
- Manual de traducción de jeroglíficos egipcios (año 2004- editorial Alderabán).

Avec ce cours, Ángel Sánchez nous offre l’opportunité de connaître et de lire, grâce à une méthode simple et progressive, l’écriture sacrée de l’Egypte ancienne.

Avec clarté et de nombreux exemples, ces leçons permettront à l’étudiant, comme au profane, d’intégrer rapidement la connaissance de la langue du Moyen Empire.

Le Projet Rosette ajoutera, grâce aux fonctions internes de notre site, des outils qui vont amplifier l’expérience de l’utilisation de ce cours.

L’interactivité se centrera sur l’utilisation, par des liens dans chaque leçon, du dictionnaire, de l’éditeur, de la bibliographie et du catalogue des signes, tous composants essentiels de Rosette.

Le Projet Rosette existe en plusieurs langues et les leçons, peu à peu, seront traduites en français, anglais, arabe et portugais.

La disponibilité de ce cours, gratuit et en ligne, a été possible grâce a la collaboration totalement désintéressée et altruiste de Ángel qui, ainsi, se place comme nous dans la recherche de la divulgation du savoir sur l’écriture millénaire de l’Egypte, avec une participation bénévole.

A lui, nos profonds remerciements et notre admiration pour son œuvre.

Première leçon

Chapitre 1. Les signes hiéroglyphiques.

Jusqu’à l’arrivée de Thomas Young (1773-1829) et de Jean-François Champollion (1790-1832), la langue des anciens pharaons était une énigme. Souvent on crut y voir le reflet du savoir universel et ses interprétations furent, parfois, inconsistantes et même satiriques.

Dans ce premier chapitre, nous apprendrons à différencier les types de signes et la façon de les représenter avec nos caractères occidentaux, que l’on appelle translittération.

Orientation des signes dans l’écriture hiéroglyphique.

La première fois que l’on se trouve face à un texte écrit en hiéroglyphes, on est plus étonné par la beauté des signes inscrits que par le contenu. Après cette première prise de contact, la question qui se pose est : par où commence-t-on à lire ?

Tout au long de ce cours, nous allons rencontrer des textes en lignes et en colonnes, qui se lisent de droite à gauche ou de gauche à droite. Quelle histoire ! Mais pas tant que cela. Avec quelques règles simples, en deux minutes, nous allons apprendre à ordonner les signes. Par quelle ligne ou colonne commence-t-on ?

1. Dans les textes en lignes, les lignes supérieures se lisent avant les lignes inférieures.

Prenons comme exemple le bloc de Mérériqer. Il est composé de quatre lignes horizontales, à la droite de la représentation du personnage, qui se lisent en commençant par la ligne supérieure et en terminant par la ligne inférieure, dans l’ordre 1-2-3-4.


Figure 1. Bloc de calcaire de Mérériqer, provenant de Dendéra. (BM 1.264)
Traduction : (1) Une offrande que donne le roi à Anubis, qui préside à (2) la tente divine, qui est dans la salle d’embaumement, maître de la terre (3) sacrée. Une offrande invocatoire (de pain et bière) pour le prince et responsable des prêtres Mérériqer.

2. Dans les textes en colonnes, il y a une astuce. Il faut observer le côté vers lequel les figures regardent. C’est par là que commence la lecture.

En exemple, nous allons étudier la stèle fausse-porte de Séni, dans laquelle nous voyons quatre lignes verticales, deux à droite et deux à gauche de l’ouverture centrale.

Dans les colonnes de gauche, le personnage regarde vers la droite tandis que dans celles de droite, il regarde à gauche. Suivant le procédé établi, l’ordre de lecture sera, à gauche 2-1 et à droite 3-4.


Figure 2. Stèle fausse-porte de Séni, datant de la VIe dynastie. (BM 1.663)
Traduction des colonnes : Le prêtre- lecteur Séni, le prêtre-lecteur, le vénérable Séni.

La question suivante est : quelle est l’ordre des signes dans une ligne ou une colonne ?
Nous observons que les signes sont dessinés, en général, dans des cadrats virtuels divisés à leur tour en quatre parties, bien que tous n’occupent pas l’une d’entre elles.

I9 - <span class=Translit >it / f</span>N26 - <span class=Translit >Dw</span>D1 - <span class=Translit >DADA / tp</span>

La tête et la montagne occupent un espace, ce sont des signes carrés, tandis que la vipère en occupe deux, c’est un signe horizontal.

T22 - <span class=Translit >snw / sn</span>S29 - <span class=Translit >s / z</span>

Si les signes sont verticaux, ils occupent deux cadrats verticaux.

Avec quelques règles simples, nous verrons qu’il est facile d’établir l’ordre des signes dans un texte écrit en hiéroglyphes :

1. Les signes supérieurs se lisent avant les signes inférieurs.

2. Les signes du côté où commence la lecture se lisent avant ceux du côté inverse.

Il faut également noter qu’un signe vertical peut être placé horizontalement et un signe horizontal verticalement, et que les mots ne sont pas toujours écrits avec les mêmes signes. Avec ces brèves explications, nous pouvons établir l’ordre des signes de la colonne 2, symétrique à la colonne 3 :

A50 - <span class=Translit >Sps / Spsi</span>M17 - <span class=Translit >i</span>N35 - <span class=Translit >n / nt</span>T22 - <span class=Translit >snw / sn</span>S29 - <span class=Translit >s / z</span>D58 - <span class=Translit >b / bw</span>V28 - <span class=Translit >H</span>T28 - <span class=Translit >Xr</span>

Exceptions à la règle.

Les deux exceptions les plus fréquentes que l’on rencontre dans un texte égyptien sont :

1. Les antépositions honorifiques. Le nom d’un dieu ou d’un roi se place devant le substantif qu’il devrait suivre, par respect. C’est le cas de R8 - <span class=Translit >nTr</span>A1 - <span class=Translit >i</span>U36 - <span class=Translit >Hm</span> qui s’écrit U36 - <span class=Translit >Hm</span>R8 - <span class=Translit >nTr</span> (serviteur du dieu, prêtre), avec le signe R8 - <span class=Translit >nTr</span> qui signifie « dieu » devant le signe U36 - <span class=Translit >Hm</span> qui signifie « serviteur ».

2. Les antépositions graphiques. Dans celles-ci, le scribe change l’ordre normal des signes afin de mieux les ajuster dans les cadrats. Par exemple, quand un mot est composé de deux signes courts et d’un signe horizontal, les signes courts se placent au-dessus. C’est le cas de X1 - <span class=Translit >t</span>I9 - <span class=Translit >it / f</span>Aa1 - <span class=Translit >x</span> qui s’écrit souvent I9 - <span class=Translit >it / f</span>X1 - <span class=Translit >t</span>Aa1 - <span class=Translit >x</span>.

Ces exceptions ne doivent pas démoraliser les étudiants qui débutent, car elles ne sont pas très fréquentes et elles s’apprennent avec la pratique.

Translittération.

En tenant compte du fait que l’égyptien est une langue morte et que nous ne connaissons pas sa prononciation avec un degré de sécurité suffisant, il est indispensable de trouver un système de lecture et un système d’écriture basés sur nos caratères occidentaux. C’est ce dernier que nous appelons translittération. Il existe plusieurs façons de translittérer, mais, dans ce travail d’introduction, nous suivrons la plus classique, qui sera expliquée progressivement dans les paragraphes suivants.
Pour en savoir plus, consultez les pages Translittération et Liste phonétique.

Classification des signes dans l’écriture hiéroglyphique.

Quand on observe un texte hiéroglyphique, on voit un galimatias de signes, certains revenant plus souvent que d’autres. La première chose à prendre en compte est que tous les signes n’ont pas la même fonction. Certains représentent des idées (idéogrammes), d’autres des sons (phonogrammes) et d’autres servent à inclure un mot dans un groupe sémantique concret (déterminatifs génériques).

Nous allons les expliquer plus en détail :

1. On appelle idéogrammes purs (logogrammes) les signes les plus intuitifs, les véritables hiéroglyphes, ceux qui représentent un objet entier ou quelque chose qui se rapporte à cet objet. Ainsi, le disque solaire N5 - <span class=Translit >ra / hrw / zw / sw</span> peut signifier « soleil ». Ces signes sont habituellement accompagnés d’un trait vertical (Z1 - <span class=Translit ></span>N5 - <span class=Translit >ra / hrw / zw / sw</span>). Ils se translittèrent et s’apprennent avec la pratique.

2. Mais ce même vocable peut également être représenté par sa prononciation consonantique. Ainsi, D36 - <span class=Translit >a</span>D21 - <span class=Translit >msDr / r / rA</span>, ra, peut aussi signifier « soleil ». Ces deux signes exprimant des sons sont appelés phonogrammes. Dans l’écriture hiéroglyphique, il existe trois classes de phonogrammes :

a. Les unilitères. Ils expriment un seul son consonantique. On les appelle, improprement, alphabétiques.

b. Les bilitères. Ils expriment deux sons consonantiques. Ce ne sont pas des consonnes doubles, comme par exemple le « ch » en espagnol (celui-ci a une prononciation globale des deux consonnes tandis qu’entre les bilitères égyptiens était intercalé un son vocalisé, que nous ne connaissons plus aujourd’hui.)

c. Les trilitères. Ils expriment trois sons consonantiques.

3. De plus, on peut rencontrer des cas où plusieurs mots ont la même représentation consonantique, ce qui les rend difficiles à différencier. C’est pour cela que les déterminatifs génériques ont été conçus. Placés généralement à la fin d’une séquence phonétique, ces signes permettent de préciser le groupe sémantique auquel le mot appartient. Ainsi, pour N35 - <span class=Translit >n / nt</span>Y5 - <span class=Translit >mn</span>, mn, on ne peut pas savoir s’il s’agit de « durer » ou de « souffrir ». Le scribe ajoute donc un déterminatif pour éclairer le sens du mot : Y1v - <span class=Translit ></span>N35 - <span class=Translit >n / nt</span>Y5 - <span class=Translit >mn</span> signifie « durer », tandis que G37 - <span class=Translit >bin / nDs</span>N35 - <span class=Translit >n / nt</span>Y5 - <span class=Translit >mn</span> signifie « souffrir ». Ces signes ne se translittèrent pas.

On peut ajouter que tous les mots n’ont pas forcément un déterminatif et que certains peuvent en avoir plusieurs.

Pour terminer, il est encore nécessaire de savoir que certains signes phonétiques unilitères ne se translittèrent pas non plus, ce sont les compléments phonétiques, des signes qui aident à reconnaître les bilitères et les trilitères, en notant une ou plusieurs de leurs consonnes. Ainsi, le bilitère O29 - <span class=Translit >a / aA</span>, aA, peut être accompagné de D36 - <span class=Translit >a</span> et de G1 - <span class=Translit >A</span> : de l’un ou l’autre (D36 - <span class=Translit >a</span>O29 - <span class=Translit >a / aA</span>, G1 - <span class=Translit >A</span>O29 - <span class=Translit >a / aA</span>), des deux (G1 - <span class=Translit >A</span>D36 - <span class=Translit >a</span>O29 - <span class=Translit >a / aA</span>), ou d’aucun, il existe cependant des préférences selon le mot. Dans tous les cas, on translittère aA, jamais aAa, aAA ou aAaA.

Pour savoir où se termine un mot, on cherchera ses déterminatifs, qui sont habituellement les derniers signes de celui-ci. Les mots qui n’ont pas de déterminatif s’apprennent par la pratique.

Certains signes n’appartiennent pas strictement à l’une des catégories, ils intègrent une des catégories en fonction du mot, et c’est ce qui, en partie, rend difficile son étude.

Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait (Mark Twain)